Walter MafliPeinture
Exposition du 5 septembre au 27 septembre 2020 Vernissage le samedi 5 septembre 2020 à 14h00Téléchargez le carton de l'exposition.
Walter Mafli tout en nuances
Pour commémorer la grand artiste qu’était Walter Mafli, cher à beaucoup de visiteurs de la galerie, cette dernière vous propose une exposition variée de ses œuvres, huile, craie, figuratif et abstrait.
Mort en 2017 à l’âge respectable des 102 ans, Walter Mafli aura illuminé une bonne partie du XXe siècle de ses œuvres. Une belle revanche pour ce fils d’une mère handicapée sourde-muette et d’un père qu’il n’a pratiquement pas connu.
Contraint de gagner sa vie très tôt, Mafli entame sa vie professionnelle par un double apprentissage de poêlier-fumiste puis de carreleur. En 1934, il s’installe à Neuchâtel où il fréquente les peintres Edouard Galli, Max Theynet, les frères Barraud, Octave Matthey et L’Eplattenier. En 1944, il suit des cours à l’Ecole cantonale de dessin de Lausanne, puis fait de longs séjours à Paris, où il découvre l’art abstrait de l’après-guerre. S’il a commencé à exposer durant les années de guerre - en 1943, au casino d’Yverdon -, il devra attendre cependant de passer le cap de la quarantaine pour prétendre vivre de son art.
Les expositions individuelles dans diverses galeries de Suisse romande s’enchaînent alors. Même s’il est reconnu par le milieu, ce n’est que vers 1980 que Walter Mafli obtiendra la consécration s’un plus large public.
On peut alors parler s’une véritable « success story ». Ses toiles ne cessent d’attirer des acheteurs mesurant alors la valeur de sa cote. Il entre dans de très grandes collections privées et publiques.
La nature était sa principale source d’inspiration. Ses thèmes favoris, le lac, le vignoble et la campagne, qu’il transposait sur la toile avec des couleurs déposées le plus souvent à la spatule et au couteau par couches successives, accrochant ainsi la lumière et donnant profondeur et relief au sujet. La « patte Mafli » est ainsi aisément reconnaissable. Peinture fendillée évoquant le crépissage et rappelant l’ancien ouvrier qu’il fut.
Malgré les écorchures, c’est son humour, sa gentillesse, sa générosité, son énergie et sa vitalité qui ont fait de lui, jusqu’à ses dernières années, un éternel jeune homme passionné par la peinture et tousses styles, loin des modes.
Texte tiré du journal « Accrochage » N°220
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