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Jacques Walther, Marta BlancPeinture et sculptureExposition du 9 octobre au 7 novembre 2021Téléchargez le carton de l'exposition. Jacques WaltherMémoire viveIls dormaient dans des piles que chaque année j’emballais dans du papier-bulles bien scotché en me disant qu’un jour je prendrais le temps de les trier. Je les gardais tous, travaux ébauchés ou plus aboutis, réalisés en présence de mes élèves concentrés sur leur propre ouvrage, ceux et celles-ci passant de temps en temps regarder ce qui se passait à mon chevalet, et réciproquement bien sûr, et même surtout, puisque c’était là mon vrai travail : accompagner les efforts de chacun-e et l’évolution de leurs œuvres, cherchant à répondre à la donnée que j’avais proposée en début de séance. C’est sur cette même donnée que je m’efforçais à ma place, tout en gardant un œil et une conscience circulaire sur l’ensemble du groupe. Je n’ai jamais aimé faire le prof en me tenant délibérément en dehors de l’effort général, et aime trop peindre pour m’en priver, même si la situation de cours est très différente de celle du travail de création solitaire. Mais justement, cette situation a ses avantages : le fait que mon attention première soit portée sur les exercices des autres donne alors au mien une liberté particulière - qu’il aboutisse ou non - une sorte de gratuité du geste, une non-attente, si difficile à trouver dans le face à face avec soi-même, propre au travail de création. Cette année, profitant d’un changement d’atelier, et d’un besoin de légèreté, j’ai ouvert les paquets : des centaines de papiers (en fait quelques milliers) dessinés ou peints durant les cours depuis 24 ans, que j’ai enfin pris le temps de trier. Mise à jour de strates oubliées, jeu de mémoire et de retrouvailles. Beaucoup de souvenirs sans grand intérêt, qui une fois passés devant mon regard actuel - et après remerciement - pouvaient s’effacer définitivement. Mais parmi eux - une fois sur dix ? sur vingt ? - soudain un geste surprenant, une composition singulière, un accord de couleurs particulièrement vibrant : une émotion ! C’est ainsi qu’est née l’exposition "Mémoire vive", faite d’un ensemble d’émotions sorties de l’oubli, pour vibrer au présent ! Jacques Walther Jacques Walther est né en 1951 à Meknès, au Maroc, où il passa ses premières années dans les grands espaces du domaine agricole créé par ses parents. Après le drame du décès de son père en 1956, la famille vient s'installer à Morges, dans la maison de ses grands-parents au bord du lac Léman. Le futur peintre grandit dans ce milieu cultivé et nourrissant, entre influences artistiques et esprit scientifique, entre pensées spiritualistes et conceptions rationnelles. Sa mère, suisse, parlant arabe et ayant grandi aux Etats-Unis, lui a ménagé un environnement multiculturel propice à l'éclosion de sa vision artistique. Bien qu'il ne l'ait pas rencontré directement, l'oeuvre et le rayonnement de son grand-oncle, le peintre Rodolphe-Théophile Bosshard, ont joué un rôle important dans les prémices de sa carrière. Marta BlancMarta Blanc compose des volumes atemporels faits de fils de métal – le plus souvent de cuivre, de fer et d’argent – formés et déformés. Mélangeant les gestes et les matières au gré de recherches inattendues car libres, elle impose à ses sculptures la traversée d’étapes créatives complexes et diverses : ses crochets, tissages, tricots, ses tournages et ses gravures sont ensuite modelés, martelés, rouillés et oxydés voire même abîmés ou déchirés. Ces expérimentations multiples donnent naissance à des objets aux surfaces légères, transparentes et organiques suggérant leur possible préexistence dans un lointain passé, une véritable archéologie du futur. Marta Blanc vient de Sokolov, en République Tchèque et a eu plusieurs vies, qui, chacune à sa façon, nourrissent son travail d’artiste. Elle a étudié la chimie et la métrologie, et a programmé des micro-ordinateurs. Le design graphique fait aussi partie de ses compétences. Elle a été membre de la rédaction de deux magazines tchèques sur l´informatique. Et toujours, elle voyage dans le monde et négocie avec le chaos et l’imprévu. En 2000 elle pose ses valises à Genève en Suisse, où elle vit avec ses deux enfants et son mari.
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La galerie a fermé ses portes à Epesses. Elle reste active par la présentation et la vente de tableaux et de sculptures, sur rendez-vous. Galerie Les 3 Soleils, La Tour-de-Peilz, Suisse. Mobile: +41 78 841 69 66 Email: galerie@les3soleils.ch Dernière mise à jour: 31.05.2024. |