Yannick Bonvin Rey, Gérald Vatrin

Exposition du 21 avril au 13 mai 2018
Vernissage le dimanche 22 avril 2018 à 14h00

Téléchargez le carton de l'exposition.

Yannick Bonvin-Rey

Vivre en poésie, ce n'est pas renoncer ; c'est se garder à la lisière de l'apparent et du réel, sachant qu'on ne pourra jamais réconcilier, ni circonscrire.
Andrée Chedid

Depuis mes débuts, je m'intéresse à ce qui se passe dans l’intersection entre un lieu et son impact sur l’homme. En quoi un lieu peut-il influencer les hommes qui y vivent, qu’est ce qui émerge comme sentiment collectif à travers un lieu ? Ces lieux, ne sont pas toujours réels mais peuvent aussi être des espaces de questionnement entre le visible et l’invisible…

Pour cette exposition à la Galerie les 3 Soleils, les mots d'Andrée Chedid ont orienté une nouvelle fois, de manière plus spécifique, mon travail vers l'exploration de la notion de lisière.

Lisière : déf. n.f. bord, extrémité d'un lieu, Larousse

La poésie me sert toujours de point d'appui. Elle invite à mener une réflexion sur la vie dans toute sa complexité sans en nier les aspérités ni sa fin ultime. Elle propose souvent une alternative au cynisme ambiant et permet, tout comme la peinture, de questionner ce qui nous fait face et ce qui nous échappe. La peinture permet de montrer ce qui ne peut être nommé. Elle permet d'explorer des formes tout en ne révélant pas tout. Ce travail sur la lisière interroge cette notion de bascule, d'extrémité entre ombre et lumière et permet peut-être d'entrevoir sa part insaisissable.

J'ai travaillé sur papier, carton et toiles. Le choix des pigments, leur traitement ainsi que le travail de la matière texturent ma peinture. A travers strates, traits et griffures, j' explore les fractures et les anfractuosités. Une peinture qui invite à la méditation.

Un lieu pour s’arrêter, s’en imprégner, oser s’y confondre pour en être habité : se tenir sur le bord et voir ce qu'il advient...

Gérald Vatrin

Gérald Vatrin est un des artiste qui incarne la nouvelle énergie du verre artistique français. Cet adepte de la silice en fusion manie la canne sans aucun complexe.

L'itinéraire de Gérald mêle l’aventure personnelle, les voyages vers l’Afrique, l’Australie, à la formation la plus solide et la plus complète. Ce jeune créateur a suivi de 1997 à 1999 une formation de compagnon verrier au CERFAV (Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers). Après un DNSEP (Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique) de l'École des Images d'Épinal et un CAP des techniques du verre, il rejoint le CIRVA (Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts plastiques) de Marseille, pour y assister artistes et designers invités, dont Jean-Michel Othoniel, Anish Kapoor, Erik Dietman, Pierre Charpin ou Ettore Sottsass. De 1999 à 2002, il a multiplié les expériences d’assistant chez des maîtres comme Philippe Baldwin et Monica Guggisberg.

Sa quête préférée depuis des années : le rendu subtil d’effets de surface veloutés. "Quand j'ai commencé à graver le verre, confie-t-il, ma formation de graphiste est remontée à la surface." Après s’être entaillé les mains sur un tour diamanté, il a saisi un micro-outil de graveur et s’en est servi comme d'un crayon pour dessiner sur des formes et créer des motifs et des univers graphiques. Gérald grave toute la surface des pièces, des motifs animaliers, ou décoratifs, préférant le rendu du "jeté" à la perfection du trait. "J'aime le brut élégant, avoue-t-il." Le résultat évoque les dessins ethniques. En effet, l'artiste mène ce qu'il appelle une "double vie" à Djenné, au Mali, où il se nourrit de la culture locale en travaillant différents matériaux tel que le cuir, la terre, présentes dans ses œuvres.

Gérald Vatrin expose régulièrement en France, Belgique, Suisse, Hollande.